Gestion de la Crise Covid-19 en 2020

Mars 2020, Le Président de la République prend la parole et s’adresse à tous les Français :

« Nous sommes en guerre. […] Pour nous protéger et contenir la dissémination du virus mais aussi préserver nos systèmes de soins, nous avons pris ce matin entre Européens une décision commune. Dès demain midi, les frontières à l'entrée de l'Union européenne et de l'espace Schengen seront fermées. Concrètement, tous les voyages entre les pays non-européens et l'Union européenne seront suspendus pendant 30 jours. Les Françaises et les Français qui sont actuellement à l'étranger et souhaitent rentrer pourront bien entendu rejoindre leur pays. » 

Avec ses 250 volontaires sur le terrain sur près de 25 pays du monde, l’équipe Fidesco se doit de réagir vite : contacter chaque volontaire et chaque partenaire, faire un état des lieux de la situation sanitaire dans chaque pays. Bientôt une cellule de crise est ouverte pour organiser les prochains mois. Les rapatriements s’organisent, les confinements sur le terrain aussi. Pour certains volontaires la mission n’est plus possible, alors elle se réinvente autrement : distribution de paniers repas à domicile, visites à domiciles pour des voisins dans le besoin.  

« Le coronavirus était censé mettre des barrières, mais nous voyons de jour en jour que beaucoup de barrières tombent et que les relations deviennent plus simples, plus profondes et plus vraies. »

- Matthieu et Marie-Liesse [Bénin]

Pour d’autres, notamment pour les volontaires du secteur médical, la mission devient encore plus intense et prend tout son sens :  

« Les cas suspects ne sont pas gardés dans le dispensaire qui ne gère pas d’hospitalisation mais ils sont transférés avec notre ambulance dans les Centres nationaux dédiés au traitement du COVID 19. Bref, au bout de 6 mois, la mission prend une autre tournure qui oblige à se réadapter à de nouvelles contraintes. Mais l’objectif final reste toujours le même : être présent pour les plus pauvres en leur offrant des soins de qualité. »

- Paul-Edouard et Laure [Guinée Conakry]

Les partenaires aussi sont soucieux de la situation sanitaire. Bientôt, sur plusieurs missions, du matériel vient à manquer. Fidesco organise avec les volontaires sur place une cagnotte exceptionnelle pour soutenir financièrement l’achat de matériel manquant sur certaines missions : masques, gel hydroalcoolique, thermomètres, savons, paniers repas, nourriture de première nécessité … Près de 65 000 € sont récoltés et envoyés directement sur le terrain. Outre les besoins matériels les partenaires alertent rapidement Fidesco sur la nécessité de poursuivre l’envoi des volontaires, pour les aider dans leurs projets auprès des plus pauvres qui sont les premiers touchés et les plus vulnérables face à la pandémie.

Le recrutement et la formation des futurs volontaires s’organisent alors complètement à distance, en digitalisant toutes les rencontres et les étapes de formation. En juillet 2020, 92 volontaires sont envoyés par Fidesco au service de l’Eglise ! Envoyés certes, mais pas encore sur le terrain. Avec un dispositif VSI bloqué pendant plusieurs mois, le bureau du suivi des volontaires fait alors preuve d’une grande agilité pour organiser les départs sur place : nouveaux types de contrats, escales dans des pays voisins, contrats locaux, … 85% des volontaires décollent finalement et rejoignent leur pays de mission, parfois de justesse.

Aujourd’hui encore, les conséquences de la crise sanitaires ne sont pas terminées. Certains pays sont encore confinés, ou touchés gravement par la pandémie, mais là encore l’espérance est la meilleure arme :  

« Tout n’est pas rose dans une mission, certes mais tout n’est pas noir non plus et à l’heure du coronavirus, il est nécessaire de s’habiller d’espérance. »

- Agnès et Jérémy [Chili] 

Crédits Photo : ©Osanne_Photographies